Le contrat de génération a un double objectif : maintenir l’emploi des seniors, tout en favorisant l’insertion professionnelle des jeunes grâce à la transmission de compétences dans l’entreprise.
Il permet aux entreprises de bénéficier d’une aide financière de l’État de 4 000 euros par an (8 000 euros en cas d’embauches simultanées d’un jeune et d’un senior) , pendant trois ans, si elles embauchent en CDI un salarié de moins de 26 ans tout en conservant un salarié de 57 ans ou plus. La mise en œuvre du contrat de génération est différenciée selon la taille des entreprises.
En trois ans, ce sont à peine 40 000 contrats signés, malgré plusieurs assouplissements, comme l’abandon total de la notion de tutorat senior-jeune, en effet les deux pouvaient travailler sur des métiers différents.
La Cour des comptes a dénoncé ce dispositif coûteux et inefficace et le Sénat a même demandé sa suppression en juin 2016.
Les jeunes et les seniors sont toujours les plus touchés par le chômage et ce n’est pas prêt de s’arrêter avec l’allongement de la durée du travail en France, les candidats à l’élection présidentielle nous le rappellent régulièrement.
Ce n’est pas des emplois aidés qui vont changer les choses, dans la réalité il est difficile de retrouver un travail à partir de 45 ans.
Il est impossible pour une société de miser sur des aides pour se développer, s’il est indispensable de baisser la fiscalité très lourde qui touche les entreprises pour diminuer le coût du travail et favoriser le maintien de l’emploi, il faut absolument changer les mentalités pour valoriser l’expérience des seniors afin qu’ils puissent atteindre l’âge légal de la retraite et obtenir une pension décente.
Halte aux préjugés
Les principaux préjugés des seniors en entreprise :
- Ils coûtent trop cher
- Ils sont dépassés par les nouvelles technologies
- Ils ont du mal à s’adapter au changement et aux nouvelles équipes
- Ils ne sont pas en bonne santé
- Ils sont moins motivés
Pourtant l’idée du contrat de génération était de transmettre l’expérience des seniors aux plus jeunes, ils ne sont donc peut-être pas si dépassé que cela et leurs expériences et une plus-value qui se monnaye. Malgré cela de nombreuses personnes ont l’impression que l’âge est un critère de sélection à l’embauche.
Il serait peut-être plus important de communiquer sur les valeurs et l’enrichissement qu’apportent les seniors dans une entreprise plutôt que de créer des contrats aidés qui ressemblent à de l’assistanat et qui ne sont pas valorisants.
Recevoir de l’argent pour embaucher un senior est synonyme de compensation, car il sera moins performant.
Ce qui est entièrement faux et ne met pas en valeur leurs compétences et leur potentiels !
Il y a beaucoup de travail en matière de communication et il faut se dépêcher, car les plus de 50 ans sont de plus en plus nombreux.