Ce terme a été défini en 2007 par la sociologue canadienne Barbara Ann Mitchell pour nommer ces adultes contraints de retourner vivre chez leurs parents.
La génération Tanguy (film d’Étienne Chatiliez en 2001) au début des années 2000 évoquait l’histoire de ces jeunes adultes (25 – 35 ans) qui restaient vivre chez leurs parents pour des raisons de confort. Aujourd’hui, la génération boomerang (Retour chez ma mère film d’Eric Lavaine en 2016) parle cette fois-ci des quadras voir des quinquas qui reviennent s’installer chez papa et maman par obligation. Il ne faut pas donc pas confondre ces deux comportements ou des adultes se retrouvent à vivre chez leurs parents.
Cette génération boomerang, reflet de notre société prends de l’ampleur de manière croissante et ce retour à la case départ touche de plus en plus de jeunes adultes.
De plus en plus de quadras ou quinquas touchés par la crise, un licenciement, une reconversion professionnelle, la perte de leur logement ou une séparation sont obligés de demander à leurs parents de les loger pour une période indéterminée le temps de se sortir de la précarité et de ne pas finir à la rue.
Même s’ils ressentent de la honte ou de la régression c’est bien souvent leur seule alternative. Cette solution n’est pas un choix de vie, mais plutôt une contrainte économique.
La situation est compliquée à vivre aussi bien pour les parents que pour les enfants. Cette cohabitation non désirée peut-être vécue comme une humiliation et un échec pour les enfants. Pour les parents qui aspirent à vivre une retraite paisible, c’est toute leur vie qu’il faut réorganiser.
Car effectivement leurs enfants pourraient choisir de vivre chez des copains et squatter le canapé. Mais faire le choix douloureux de devoir demander à ses parents de les accueillir c’est aussi pour retrouver la chaleur familiale, des valeurs et repères communs.
Pour vivre de façon satisfaisante cette cohabitation, il est préférable d’instaurer quelques règles de vie et un dialogue entre les parents et les enfants. Chacun doit pouvoir s’exprimer sans crainte du jugement de l’autre pour énoncer ses besoins, ses attentes et ses angoisses sur ce nouveau cadre de vie. Tout le monde doit faire des efforts et des concessions pour l’harmonie familiale et le bien-être de tous. Il ne faut pas perdre de vue que c’est une situation temporaire qui n’est pas amenée à durer. Les parents ont pour rôle d’aider leurs enfants à pouvoir retrouver un équilibre et de reprendre en main leur vie. De leur côté, les enfants doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas rester éternellement chez leurs parents qui ont eux aussi ont leur vie.
Cette situation révèle que la solidarité familiale est le dernier rempart pour gérer aux mieux cette période douloureuse.