Aujourd’hui, les seniors sont au cœur de la réforme sur l’adaptation de la société au vieillissement de la population entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Parmi les grands enjeux de cette réforme, l’aide au choix du modèle de l’habitat correspondant à leurs besoins et la revalorisation des normes APA poussent les personnes âgées à s’intéresser et à calculer leur GIR.
La grille « AGGIR » (ou grille Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressource) est un instrument de mesure pour évaluer le degré d’autonomie d’une personne âgée.
Née à la fin des années 90, la classification en « GIR » (Groupe Iso –Ressource) a pour objectif d’anticiper les conséquences du vieillissement de la population et de pouvoir offrir de réelles solutions, aux problèmes de perte d’autonomie.
La dépendance d’une personne âgée se traduit par son incapacité partielle ou totale à effectuer les actions de la vie quotidienne sans aide due à des troubles physiques, psychiques ou sociales. Anticiper cette perte d’autonomie permet d’établir un plan d’aide à la dépendance, d’évaluer le coût de la dépendance et des charges en soin.
Les détails du GIR
Le GIR se classe en six groupes.
Le GIR 1 correspond aux personnes les plus dépendantes et le GIR 6 aux personnes les plus autonomes.
Il se calcule suivant 10 critères qui sont : la cohérence, l’orientation, la toilette, l’habillage, l’alimentation, le transfert, les déplacements à l’intérieur, à l’extérieur et la communication à distance.
A ces variables dites « discriminantes », s’ajoutent des variables « illustratives » non pris en charge dans le calcul du GIR, mais dans l’évaluation de l’autonomie à l’aide du modèle AGGIR.
Ces variables « illustratives » sont : la gestion, la cuisine, le ménage, le transport, les achats, le suivi d’un traitement et les activités de temps libre.
Chaque variable est évaluée sous trois modalités : A si la personne sait le faire seule et habituellement, B si elle sait faire partiellement ou non correctement et C si elle ne sait pas faire.
Chaque niveau de GIR va permettre de décider des solutions à mettre en place pour pallier au manque d’autonomie.
Quelles solutions selon le GIR ?
En GIR 1, le besoin d’une présence médicale continu au lit ou en fauteuil de la personne âgée rend le maintien à domicile très compliqué.
Une maison de retraite ou EHPAD sera les lieux d’hébergement les plus adaptés.
Pour les personnes en GIR 2 et de GIR 3 dont les fonctions mentales ou locomotives sont atteintes il faut envisager les mêmes structures.
En GIR 4 la personne âgée est souvent capable de se déplacer, mais ne peut plus assurer les transferts de positions : couché vers assis par exemple.
La maison de retraite ou la résidence services seniors peuvent correspondre à ses besoins.
Les quatre niveaux de GIR sont éligibles à l’APA à hauteur de près de 552 euros pour les GIR 4 allant jusqu’à 1312 euros pour les GIR 1.
Pour le GIR 5 et le GIR 6, la personne âgée est autonome dans la plupart des actes essentiels du quotidien.
Dans ce cas, si besoin est, la personne âgée peut faire appel à un prestataire de services en établissement ou à domicile.
Des aides financières autres que l’APA leur sont accessibles à tous comme l’aide au logement, l’aide-ménagère à domicile, l’aide fiscale, etc.